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Le 6 avril, se sont tenues les 30e Portes Ouvertes de Dhagpo, ce qui nous a offert l’occasion de jeter un regard en arrière vers notre histoire, partagée avec la communauté des environs. Le Docteur Paul Azoulai, maire de Montignac de 2002 à 2008,François Bruno, maire de Saint Léon de 2001 à 2014, Jacques Cabanel, conseiller général et maire de Montignac de 1972 à 2001, Robert Delbary, maire de Plazac de 1992 à 2014, et Philippe Lagarde, président de la Communauté de Communes Vallée de l’Homme, ont rejoint Jean-Guy, notre cher président, pour un brin de causette mené par le seul et unique lama Puntso (qui a également écrit un article introduisant ce même événement, dans le but de vous mettre l’eau à la bouche).

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En tant que simple membre de l’audience, et nouvelle à Dhagpo comme dans la région, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Les anciens parmi la population locale s’entendent-t-ils avec les boubous qui se sont installés à l’époque ? Ont-ils des résistances ? Se moquent-ils de nous ? Nous apprécient-ils ? Comment les choses ont-elles évolué depuis l’époque où les premières robes rouges sont apparues dans la ferme en ruine, jusqu’à aujourd’hui où l’on voit les membres d’une communauté vivante, de réputation internationale, investis dans une activité durable tournée vers le reste du monde et qui travaillent aussi sur leur propre esprit?

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Je dois dire que ce que j’ai appris lors de cette heure et demi de discussion m’a agréablement surprise et rendue optimiste pour le futur. Même si nos amis les maires ont relaté de malheureuses histoires qui se sont déroulées aux débuts du centre, ils ont noté que les faux pas provenaient des deux côtés. De la part de la population locale : des graffitis dans la rue et sur les murs disant : “Les lamas de Dhagpo sont au Moustier ce que le doryphore est à la pomme de terre”, c’est-à-dire un parasite… Aïe !… Et de la part de Dhagpo : laisser des vandales, non surveillés par les lamas ou l’administration de l’époque, descendre au bar du coin et créer des problèmes.

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Mais, à un moment donné, les choses ont changé. La communauté de Dhagpo a pris ses responsabilités quant à ceux qu’elle accueillait et a commencé à se rapprocher de ses voisins. La première porte ouverte de 1985 a créé un lien important entre le centre et la communauté locale, qui perdure encore aujourd’hui. Je noterais l’inauguration de l’Institut en 2013 comme un autre point de repère ; la cérémonie a gagné les cœurs, d’après ce que j’ai pu noter lors de la table ronde. Shamar Rinpoché a en effet inauguré le bâtiment côte-à-côte avec les officiels présents autour de la table. Il m’a semblé que, plutôt que de se voir comme deux communautés distinctes cherchant à se rapprocher l’une de l’autre, Dhagpo et ses voisins se considèrent mutuellement comme faisant partie de la même communauté, travaillant ensemble pour avancer dans une direction qui respecte la diversité de ses membres.

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Avant de partir, nos amis les maires ont partagé quelques mots à propos du futur de Dhagpo, notamment : “Construisons le futur ensemble… il nous appartient.”

Même si l’on peut faire une distinction entre bouddhistes et non-bouddhistes, périgourdins et immigrants, et autres groupes, le “nous” nous inclut tous. Et nos rencontres dessinent l’avenir.

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